L’occasion s’est présentée, et nous avons voulu en avoir le coeur net: peut-on gagner une étape du Tour de Romandie au guidon du Stromer ST2 ?
Le vendredi 27 avril 2018 a eu lieu la 3ème étape du Tour de Romandie. Il s’agissait d’un contre-la-montre en côte, une montée de 10km entre Ollon et Villars, pour un dénivelé de 785m.
Le vainqueur de l’étape, Egan Bernal Gomez, a mis 25min et 10 sec pour relier l’arrivée, le 10ème a mis 26min et 53sec. Parmi les coureurs figurent des grands noms du cyclisme actuel, comme Richie Porte ou Rohan Dennis, tous deux arrivés dans les 7 premiers du classement de l’étape.
Ces temps sont évidemment impressionnants. Mais… est-il possible de faire encore mieux?
Nous nous sommes posé la question, et avons décidé de tenter le coup au guidon d’un Stromer, le vélo électrique rapide le plus performant du marché. C’est un ST2 qui s’est prêté au jeu, un peu par hasard, car c’était le vélo dispo le jour du test. Le résultat aurait sans doute été très similaire au guidon d’un ST5 ou d’un ST3.
Alors, en avant!
Pas besoin d’échauffement de trop longue durée, je fais un petit tour du quartier pour me diriger vers le point de départ de l’étape du contre-la-montre, vers la Poste d’Ollon, et puis GO! Il faut pousser fort sur les pédales, pousser le vélo aussi fort qu’il a envie de nous pousser, trouver la bonne cadence de pédalage, et pousser, pousser, pousser encore sur les pédales.
ça démarre fort, la vitesse est tout de suite là, et le compteur affiche une vitesse qui n’est pas censée être celle d’un vélo en montée. Mais je connais bien le ST2, je sais ce qu’il a dans le ventre, je sais que c’est cette vitesse-là qu’il faudra tenir sur toute la montée. 35km/h, 37km/h, 38km/h, 33km/h…
Assez vite, je me rends compte que lorsque ça grimpe plus fort, la vitesse s’affaiblit un petit peu et s’approche des 30km/h. Je pousse alors plus fort pour ne pas descendre en dessous de cette limite. Ce sera désormais ma motivation pour toute la montée: ne pas laisser le compteur afficher un 29 ou un 28! On va rester dans la trentaine, pousser très fort lorsque le compteur flirtera avec les 30-31km/h, et ça va passer!
Le petit jeu porte ses fruits, ça monte vite, et bientôt je peux même pousser à plus de 40km/h sur quelques portions plates! C’est du sprint, c’est grisant, sans que ça fasse trop souffrir non plus. Il « suffit » de pousser très fort et de relancer dès que possible.
Quelques minutes plus tard, me voici déjà proche de Huémoz, plus de la moitié du trajet est faite.
Villars est en point de mire, je pousse encore, et je me bats dès qu’il le faut contre ce chiffre « 29 » qui voudrait parfois faire son apparition sur le display du Stromer. Mais non, je ne me laisserai pas faire!
La ligne d’arrivée virtuelle est franchie, sur la place de parking du télécabine du Roc d’Orsay. Ollon-Villars. 10km. Presque 800m de dénivelé positif. Tout s’est passé très vite, comme un sprint.
Le résultat est impressionnant: oui, un cycliste moyen équipé d’un Stromer est bien plus rapide qu’un cycliste professionnel surentrainé sur ce trajet!
Et il n’y a pas photo: l’écran du ST2 affiche 16min 58sec!!! pour 10,2km, soit une moyenne de 36km/h !!! pour 800m de dénivelé positif!!!!
Ces chiffres sont vraiment épatants! C’est 8 minutes de moins que le vainqueur de l’étape!
OUI, on peut gagner une étape du Tour de Romandie au guidon d’un ST2! et ceci, même sans entrainement particulier, sans échauffement particulier, ou sans avoir l’envie de s’écrouler sur la ligne d’arrivée. Mieux, j’aurais même pu continuer 😉
Ci-dessous quelques printscreens tirés de l’enregistrement de ce parcours avec l’application Strava, ainsi que des photos du display Stromer. On voit notamment sur ce dernier que j’ai utilisé environ 35% de la batterie pour effectuer ce trajet, soit environ 345Wh (ce qui correspond à environ 25 minutes d’utilisation d’un aspirateur).
Tout savoir sur l'étape 3: Ollon-Villars