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Un vélo électrique qui roule
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8 septembre 2021

Coupe du monde Enduro

VTT électrique

Nos deux pilotes du TEAM TANDEM E-EWS participent aux manches de coupe du monde de VTT électrique Enduro E-EWS durant la saison 2021.

Miks Peleckis et Renaud Chantry s’entrainent sans relâche pour se battre avec les meilleurs pilotes du monde! Le succès est d’ailleurs au rendez-vous, comme nous vous le racontions dans un précédent article sur la victoire de Miks au Super 8 Festival!

La suite du programme: 2 manches de coupe du monde E-EWS à Crans-Montana et à Finale Ligure en ce mois de septembre 2021!

Les résultats étaient brillants durant la saison 2020, dont nous vous avions présenté les détails et les modalités de course.

Qu’en sera-t-il en 2021? réponse dans quelques jours!

Coupe du monde de VTT électrique Enduro E-EWS à Crans-Montana le 9 septembre!

 

Renaud nous raconte sa préparation

Drôle de saison 2021, quasiment vierge de courses jusqu’en juillet puis une première course en VTT électrique mi août avec le Bosch e-mtb challenge à Verbier. Ensuite, début septembre, coup sur coup deux courses de coupe du monde d’enduro e-bike (EWS-e), à Crans Montana et Finale Ligure (Italie) en moins de 8 jours. Et ensuite une dernière coupe du Monde en Ecosse deux semaines plus tard. Et ce sera fini …

Grâce à mon e-bike, je n’ai pourtant jamais autant roulé que cette année, alternant sorties descendantes avec le vélo d’enduro et sorties en boucles techniques à la montée comme la descente avec l’e-bike dès février. 

Bien se préparer

A 48 ans, avec mes 3 petits enfants et mon travail d’ingénieur, l’entraînement et la récupération des courses, même en e-bike, sont un peu plus compliqués qu’avant.  Je ne regrette donc pas trop ce calendrier annuel allégé du fait de la pandémie mais je sens que l’enchaînement de ces trois courses en très peu de temps devra être soigné. 

Mais voilà, comme toujours depuis quelques années, le mois de septembre est un très gros mois à tous niveaux: professionnel, avec la reprise des chantiers et projets après l’été, familial avec la reprise de l’école et des activités de mes 3 petits loulous et sportif avec l’enchaînement des courses qui se concentrent toujours à cette magnifique période de l’année… Heureusement, je peux compter sur le soutien de ma femme, habituée à ces mois de septembre un peu … déstructurés 🙂

Pour me préparer à l’épreuve à venir, je fais un peu de visualisation.

La course en e-Bike, c’est quoi ?

La 1ère course aura lieu jeudi 9 septembre à Crans-Montana. Comme toutes les coupes du Monde EWS-e (Enduro en e-bike), elle se déroule sous forme d’un rallye alternant passages chronométrés (spéciales) et liaisons, non chronométrées, mais devant être réalisées dans un temps imparti. A Crans, 8 spéciales sont programmées tout au long de la journée, et sont réparties en 3 boucles. Le classement se fait par addition du temps des 8 spéciales. Le parcours total fera 52 km, pour environ 3400m de descente (D-)et 3000 m de montée (D+). Nous aurons deux batteries à disposition, et nous pourrons les changer à la fin de chaque boucle. Les batteries peuvent également être rechargées, ce qui sera nécessaire pour boucler le dénivelé de 3000m annoncé. 

En effet, il n’est pas question de rouler à l’économie. Les spéciales descendantes se roulent en mode Turbo et deux spéciales en montée sont généralement programmées. En général, ces dernières sont un mélange de montée trialisante et de montée presque impossible sur une durée de 1minute30 à 2minutes30 chacune environ. Il n’est d’ailleurs pas toujours possible de rouler ces spéciales en mode Turbo, car les risques de patinage est trop important dans les parties techniques. Je remets en général le mode e-mtb pour les passages les plus difficiles et je gère la motricité à l’aide du frein arrière, ce qui permet aussi d’éviter de se faire retourner par le vélo… L’idée n’est donc pas de favoriser le moteur et le pilote le plus puissant, mais plutôt la gestion intelligente du couple énorme du moteur et une grande habileté du pilote pour se faufiler jusqu’en haut d’une montée qu’il nous viendrait pas à l’idée en temps normal, d’inclure dans une sortie, fusse-t-elle très technique… Il faut en effet cette difficulté technique extrême, sinon la performance se résumerait à une lutte entre les pilotes les plus légers, favorisés par leur rapport poids puissance. Et oui, un e-bike a toujours la même puissance de 250 watt, que le pilote fasse 50 ou 100 kg ! Une course de vitesse en e-bike en montée se résumerait donc toujours à un classement selon le poids des pilotes… pas super équitable ! Donc, les montées se doivent d’être hyper techniques en compétition enduro électrique pour refléter le talent du pilote. Mais qu’on ne s’y trompe pas, l’effort physique est souvent maximal pour les pilotes et on en sort généralement complètement occis, les jambes explosées et incapables du moindre mot à l’arrivée des spéciales (à moins que ce soit moi qui vieillisse… un peu des deux sans doute ;-). Pour avoir une idée, les pulsations sont à leur maximum dès 15 secondes de spéciale et ce jusqu’à la fin de celle-ci(+ de 180 p/min), qu’elle monte ou qu’elle descende.

Les parcours chronométrés: les spéciales

Les spéciales descendantes privilégient les passages techniques, alternant avec des enchaînements de virages difficiles et des portions en dévers sur une durée de 4 à 8 minutes chacune environ. Les sauts ne sont généralement pas difficiles. Une tendance à des spéciales un peu plus courtes mais plus nombreuses qu’en enduro musculaire semble se dessiner en coupe du Monde. Ce n’est pas une mauvaise idée, car ces e-bike, plus lourds, peuvent être épuisants à rouler pour le haut du corps (bras, épaules, nuques, doigts), ce qui pourrait mener à des accidents sur des spéciales trop longues. Pas de spéciales marathon de 15 minutes donc, et pas trop de pente très raide, trop difficile à gérer en cas de pluie en e-bike du point de vue de la sécurité (ces bikes y sont délicats en effet au freinage dans la boue ou sous la pluie du fait de leur masse). 

Les spéciales trop plates sont également évitées car on s’y retrouve en général en train de pédaler au dessus de la vitesse de coupure de l’assistance (25 km/h), ce qui n’est ni intéressant sur le plan sportif ni fun.

En descente, l’effort physique est également maximal, que ce soit pour les bras ou les jambes, du fait du pédalage et de leur rôle d’appui en virage ou pour amortir les chocs. Qui oserait dire qu’une descente à ski n’est pas physique ? Et bien en VTT enduro, qu’il soit musculaire ou électrique, c’est pareil ! Arriver à rouler vite sur un parcours technique descendant virevoltant et défoncé demande un engagement physique énorme, en plus de la prise de risque et de la technique de pilotage. C’est un effort très complet !

Et entre les spéciales alors ?

Et bien on pédale, on pilote, on essaie de récupérer physiquement et nerveusement, on mange des barres énergétiques et des en-cas et on boit, le tout sur des parcours pouvant être vraiment difficiles, en particulier en montée. Pas question de se déconcentrer donc, et honnêtement, les journées sont très longues  sur le vélo. La fatigue physique et mentale s’accumule donc, et spéciale après spéciale, il faut s’accrocher à chaque nouveau départ pour maintenir un niveau d’engagement physique, de concentration et de clairvoyance technique pour rester performant et éviter les erreurs. 

Les erreurs les plus fréquentes sont les crevaisons et les chutes. La casse du dérailleur arrière ou de la chaîne sont d’autre classiques, auxquels on peut ajouter la casse de levier de frein. Pour certaines marques, il faut aussi ajouter la casse du moteur … mais avec notre Ransom e-ride et son moteur Bosch, les pilotes Tandem sont gâtés ! Rien à craindre de ce côté là.

A l’arrivée, de chaque boucle, un petit passage aux stands permet de régler les éventuels petits tracas techniques et de changer de batterie. Il ne faut d’ailleurs pas oublier sa clef… ce qui m’est évidemment déjà arrivé. Je scotche donc ma clef de rechange sur le cadre depuis ce jour-là. Au cas où !

Gestion de la batterie

Côté gestion de l’autonomie, nous tentons souvent de garder le maximum d’énergie dans la batterie pour les spéciales, en particulier en montée. Il s’agit alors de gérer l’optimum entre la fatigue en liaison en utilisant un mode d’assistance plus faible ou la performance en spéciale. En effet, même si le Bosch est globalement très peu sensible au phénomène, le moteur a une meilleure pêche lorsque la batterie a 3 barrettes d’autonomie qu’avec 1 seule barrette.

Ah oui, j’oubliais : en coupe du Monde, les reconnaissances sont obligatoires mais limitées. La veille de la course, nous devons donc réaliser le parcours complet, mais en ne pouvant reconnaître qu’une seule fois chaque spéciale. Il convient d’y rouler à bon rythme pour bien détecter les bonnes trajectoires, et essayer de les mémoriser. Il faut toutefois éviter de se fatiguer trop, de casser ou de chuter. 

Le fait de de ne pas se livrer à fond dans les spéciales rend toutefois la journée de reconnaissances bien moins éprouvante que la journée de course. Les chiffres ne font donc pas tout, et c’est bien l’intensité de roulage dans les 40 à 50 minutes de spéciales cumulées sur la journée qui compte. 

Le VTT électrique, c’est facile?

Pour ceux qui pensent encore que le VTT électrique, c’est facile, je vous livre mon expérience. Ayant roulé en coupe du Monde enduro sur des VTT musculaires en 2019 et 2020, je trouve l’effort en enduro électrique très complet et la performance plus difficile à maintenir sur le plan de la qualité du pilotage, couvrant la technique de descente comme celle de montée et ce sur un nombre de spéciale quasiment doublé. Cela dépend toutefois énormément de la qualité du parcours, qui doit avoir été spécifiquement tracé pour des e-bike. Par contre, le pilotage à la limite sur de longues spéciales descendantes au guidon d’un vélo d’enduro musculaire plus léger reste une expérience géniale.

Pour les spectateurs (et les pilotes), rendez-vous jeudi 9 septembre à Crans-Montana pour la coupe du Monde EWS-e (enduro électrique) et samedi et dimanche pour la coupe du Monde EWS (enduro).

https://www.enduroworldseries.com/race/e-series/specialized-ews-e-crans-montana/202139/

Photos: TANDEM, Miks, Renaud, EWS et 📸 @antoine_fournier_photography

Le vélo de Miks et Renaud

En 2021, Miks et Renaud roulent sur 2 Scott Ransom eRide 910 avec moteur Bosch Performance CX et batterie 625Wh! découvrez sans tarder cette bête de course dans votre magasin TANDEM!